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S’ANCRER COMME UN CERF-VOLANT

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Ça vous est déjà arriver de vous réveiller un beau matin et constater que votre monde intérieur est totalement différent de celui existant à l’extérieur ? S’ancrer comme un cerf-volant serait un outil pour remédier à cette sensation. 

C’est à ce moment qu’on a tendance à s’isoler, à rester confiné dans notre monde intérieur fuyant tout ce qui, à priori, ne semble pas correspondre à ce que sommes devenus..

Ça m’est arrivé…

Et ça m’arrive encore de temps à autres. Je suis sujette à répéter cette expérience d’absence malgré moi. J’ai besoin de pratique, de beaucoup de pratique !  Dans ces moments, je constate que je manque alors d’ancrage à la terre et que je dois travailler très fort.  Mais la beauté de tout ça, c’est que j’y arrive. De plus en plus facilement.

Lorsqu’on entreprend un travail sur le chemin des fondements de notre SOI (souvent après une épreuve de la vie, un deuil, une séparation, une perte d’emploi ou une maladie) on se pose des questions qu’on ne se posait pas vraiment avant et on cherche à s’ancrer davantage à la vie.

S’il y a bien une chose qui est vraiment difficile à comprendre, c’est la notion d’ancrage.  Je sais de quoi je parle.  J’ai tellement, mais tellement entendu parler d’ancrage et malgré tout, ce concept m’échappait !

Lorsque l’ancrage nous fait défaut, la moindre émotion nous ballotte !  On est en perpétuelle réaction émotive. 

On réagit à tout ou pour mieux dire à rien ! C’est complètement fou comment tout nous fait réagir. On est pareil à ces feuilles d’arbres, jaugeant le sol, qui s’emportent et s’élèvent au moindre vent pour ensuite retomber quelques pieds plus loin.

C’est la nervosité, la distraction, l’anxiété et la peur qui nous habitent. Mais pourquoi ? Inconsciemment, on porte en nous des blessures, des mémoires du passé qui ressurgissent et nous induisent un refus d’incarnation dans le monde physique, dans la matière..

Un bon indice qu’on manque d’ancrage : la fuite ! Ce besoin perpétuel de fuir constamment la vie devant nous.  Cette course sans fin, vers nulle part, loin du moment présent, qui revient en boucle à la moindre épreuve ou contrariété, semblant ne jamais vouloir se terminer.

À une certaine époque pour arriver à m’ancrer comme un cerf-volant, je tentais tant bien que mal de faire tout ce qui m’était chaudement recommandé par ceux qui, je croyais, savaient beaucoup mieux que moi ce qu’était l’ancrage.  Pourtant, je n’arrivais tout simplement pas à en voir réellement les résultats.

J’allais dans la nature…

Je m’appuyais dos aux arbres ou je les entourais de mes bras, leur offrant mon cœur à proximité de leur écorce, en leur parlant avec l’espoir qu’ils arrivent à m’entendre et à me comprendre. Je leur racontais mes peines, mon mal et je les priais de me donner un peu de leur force pour transcender tout ça et m’aider à me sentir mieux et à m’ancrer.

Combien de larmes j’ai dû verser arrosant ainsi mes amis si solides. Je faisais aussi du sport comme on le recommande, des visualisations. Bref, tout y est passé, mais en vain.

La vraie raison de mes échecs d’ancrage découlait du fait que je ne savais pas très bien ce que voulait dire s’ancrer.  Je n’arrivais pas à le sentir dans mon corps et avec mes sens.   J’avais le sentiment de savoir que je ne l’étais pas par contre.  Ah, ça j’en étais bien capable !

Ce sentiment s’expliquait par la sensation de ne pas vraiment être connectée aux autres. Tout ce que j’aspirais vraiment était de rester dans ma bulle, dans mon beau monde de sécurité, là où les autres n’arrivaient pas à m’atteindre et me déstabiliser. Mon beau monde isolé, dans mes méditations, mes lectures spirituelles, mes amis  connectés et pourquoi pas mes amies les étoiles?

Puis j’ai compris. J’ai compris que pour s’ancrer comme un cerf-volant, on devait nécessairement prendre ce chemin qui nous invite à rester un tant soit peu dans notre essence profonde, avec nous-même et nos pensées. Dans notre cœur, même si on a l’impression que ce cœur est en miettes. Dans notre corps, même s’il se tord de douleur parce qu’on l’a si peu habité et qu’une journée, on y revient, on s’y ancre et on réalise alors qu’il est dans un état pitoyable et tellement lamentable.

Pour s’ancrer comme un cerf-volant, il faut finir par réaliser qu’il n’y a nulle part ailleurs qu’à l’intérieur de soi-même où aller.  Il faut accepter d’être, accueillir ce qui est sans résistance et surtout ne plus fuir.

Ce point d’ancrage vers l’intérieur est nécessaire, voire primordial à nous donner cet élan qui explore cette ouverture vers les autres, dans le monde matériel, qui, à son tour, induira ce changement de grande transformation du SOI profond et bien ancré.

S’ancrer comme un cerf-volant, c’est se réaliser….

L’ancrage, s’est se réaliser, un pas à la fois, en portant bien haut et fièrement notre lumière. En affichant nos couleurs sans peur du jugement et de l’autre, en toute simplicité, vulnérabilité et humilité. L’ancrage nous permet de nous montrer tel que nous sommes, sans masque ni protection. C’est à ce moment alors qu’on peut dire qu’on s’ancre dans ce monde de la matière et qu’on arrive à y faire rayonner la belle lumière qu’on porte en nous et qui est si unique.

S’ancrer nous permet de gagner en stabilité. On devient solide face à l’adversité et on arrive à transformer certaines épreuves pour n’en retirer que le meilleur qui soit.

S’ancrer comme un cerf-volant permet de nous déposer afin d’apporter au monde qui nous entoure une meilleure qualité de présence.

Que ce soit ceux qu’on aime, qu’on côtoie ou qu’on rencontre. On offre à la vie un être à part entière, pareil à tous ces pommiers qui tendent leurs pommes aux passants, alors que leurs semblables, en ont aussi à offrir.

On est loin de perdre le contact d’avec les mondes subtils, bien au contraire. Ce contact s’amplifie avec l’ancrage.

Le contact avec la terre est indispensable à toute véritable élévation spirituelle…

Un cerf-volant ne peut voler très haut dans le ciel que seulement parce qu’il est retenu à la terre par sa ficelle (son ancrage). S’il ne l’était pas, il serait entraîné au loin par le vent et retomberait aussi vite stoppant son élévation.

Prenez votre envol aussi haut que possible dans ce beau ciel et visitez-en tout l’espace.

Acceptez d’être ici et maintenant, dans notre monde matériel, dans vos moments présents et faites rayonner l’être que vous êtes. La vie est belle et merveilleuse lorsqu’on accepte de s’ancrer comme un cerf-volant. D’autant plus qu’en s’élevant haut dans le ciel, la vue est des plus époustouflantes.

JUST BE !   

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Showing 4 comments
  • Tomasz Michałowski
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  • Hiper Domeny
    Répondre

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