QUAND L’AMOUR NOUS ABÎME
Ces échecs amoureux. Ceux qui demandent un temps fou pour guérir, pour s’en relever. Qui n’en a pas connu ? On les refoule, on tente maladroitement de les oublier. On se convainc parfois qu’on y arrive. On y survit, certaines fois un peu amoché. Quand l’amour nous abîme, les moins chanceux y stagnent, y restent coincés, pour un moment ou pour une éternité !
J’ai connu semblable moments. J’ai longtemps cru lors de ces moments que mon partenaire avait joué le rôle du bandit ayant volé mon cœur. Avec du recul, je me rends compte que je refusais tout simplement d’admettre que j’avais été une victime des plus consentantes.
J’avais cette croyance que lorsqu’on aime vraiment une personne, ses erreurs ne changent pas nos sentiments.
Seul l’esprit se met en colère, le cœur quant à lui, reste fidèle.
Malgré les cicatrices que cette relation affligeait à mon cœur, je pensais qu’on était bien ensemble, qu’on était heureux.
Quand l’amour nous abîme…
Quand cette relation prit fin, j’eu beaucoup de peine. J’eu du chagrin pour les pertes : lui, nos familles respectives, notre petit chien, notre belle maison, notre jardin et pour tous ce que nous avions construit ensemble. Mon idéal de vie volait en éclat. Il ne suffit pas toujours d’aimer et de rêver.
Accepter que la vie se fut manifestée tout simplement de cette manière ne fut pas facile au début. J’ai dû, malgré moi, approfondir un niveau de détachement plus élevé. C’est douloureux se détacher de nos idéaux pour arriver à lâcher prise.
J’avais cette impression qu’il s’en était allé avec un gros morceau de moi. Je me sentais amputée d’un membre.
Avec le recul, j’ai réalisé que j’avais passé beaucoup d’années de ma vie à escalader une montagne dans le but d’être aimée à tout prix, malgré les blessures que m’infligeait l’ascension. Il y avait ces parties de moi, pas toutes très jolies et plus j’escaladais la montagne, plus elles prenaient de l’ampleur.
Je reprenais constamment mon ascension. Malgré l’enthousiasme que j’y mettais, l’essoufflement se faisait sentir. À toutes les fois que je croyais atteindre le sommet, que c’était enfin vrai, que ma quête était presque atteinte, que j’avais la sensation que j’arriverais à saisir cet espace insaisissable de l’homme qui me fascinait, que se passait-il malgré toute ma certitude et la vérité qui m’habitait ? Je retombais de plus belle.
Continuer à répétition cette expérience d’escalader puis de retomber, d’être sur le point d’y arriver puis d’échouer encore et toujours, m’affaiblissait et diminuait l’enthousiasme pour l’expédition. L’e brouillard causé par mon illusion se levait doucement…
Mon rêve était simple. Je voulais juste être au sommet de cette montagne, juste être-là, près de lui, me reposer tendrement dans ses bras, en ce lieu que je croyais si merveilleux !
Mon rêve me blessait profondément. Je m’y suis tellement abîmée.
L’escalade m’a fait comprendre…
Maintenant, je n’ai plus le désir ni le besoin de grimper des montagnes pour ressentir un bonheur quelconque. Je n’ai plus besoin d’atteindre un point de vue plus élevé que celui d’où je me trouve.
J’ai abandonné ce projet d’escalade. Je n’ai plus besoin d’aller plus haut, d’être meilleure que je le suis présentement. J’ai lâché mes essais. J’ai cessé mes efforts qui ne faisaient que renforcer dans mon esprit la croyance erronée que je devais faire quelque chose pour être celle que je suis déjà.
J’ai décidé d’arrêter. Arrêter d’essayer. Arrêtez de vouloir en faire plus. Et j’ai accepté d’être moi tout simplement. – JUST BE !
J’ai donc ôté mes chaussures d’escalade et j’ai accordé à mes pieds le repos tant mérité. Je respire maintenant profondément. Je ne suis plus essoufflée !
C’est dans une retraite de yoga pour femme, dans l’un de ces moments magiques où l’on sent que l’univers se manifeste pour qu’une parfaite harmonie entre notre cœur et notre tête s’empare de nous et déchire ce voile d’illusions.
J’ai compris qu’aucun bandit n’avait volé mon cœur. Que tout l’amour que je ressentais était toujours là, bien ancré en moi. Cette sensation d’amour, d’intensité, dont je croyais qu’il était la cause bien, il provenait de mon être, de moi seule, pas de lui.
C’était ma propre capacité à moi d’aimer profondément. C’était ma qualité à moi, l’intensité ! C’était mes bénédictions bien à moi que la vie avait mise dans ma coupe : l’amour, la magie de la vie, la douceur, la passion, la sensualité, la créativité, l’humour, le courage de m’abandonner en toute vulnérabilité.
Tout était toujours là en moi….
Tout était toujours là, bien en place. J’ai compris à cet instant qu’un jour, lorsque je serai guérie, je pourrais à nouveau partager mes trésors avec la bonne personne et qu’ils seraient encore plus amplifiés.
Quand on accepte ce que la vie nous offre comme expérience avec le moins de résistance possible, le cadeau derrière l’épreuve apparaît.
Une nouvelle femme, plus vrai, plus profonde, plus spontanée, plus à l’écoute de son âme et plus confiante, voilà mon trésor derrière l’épreuve. Réaliser que j’avais plus de potentiel que je ne le croyais et que mes capacités de me manifester pleinement dans ce monde étaient sans limite, fut tellement libérateur ! J’ai accepté l’idée que j’étais autre chose qu’un échec amoureux.
Le bandit qui m’avait volé mon cœur, s’est alors transformé en une personne placée sur mon chemin envers qui j’ai maintenant une immense gratitude. Sans cette douleur, affligée par la perte de l’autre, je n’aurais jamais réalisé toutes ces prises de conscience sur celle que je suis réellement. J’ai compris à ce moment que Dieu n’envoie toujours que des anges. Déguisés, parfois je vous l’accorde, mais des anges quand même.
Ce que j’ai appris…
J’ai appris qu’il ne fallait plus spéculer sur rien. Ne plus imaginer rien. J’ai appris que c’était merveilleux de rester dans la simplicité la plus totale. J’ai appris que c’était amusant de se foutre des jugements des autres. J’ai appris qu’essayer de deviner les gens était une perte de temps. Et que s’illusionner était la pire des prisons, aussi dorée puisse-t-elle nous apparaître.
Maintenant, je veille à la qualité de mes demandes pour l’Univers puisque j’ai compris que cette qualité influence les réponses de celle-ci.
Je ne demande que le meilleur et je m’en estime à la hauteur.
J’ai aussi appris que je ne reçois toujours que le meilleur de ce qu’il m’est actuellement possible d’accueillir, au moment précis où j’en ai réellement besoin. J’ai compris que ma montagne me renvoyait mon écho, comme l’eau peut nous renvoyer notre reflet.
Je sais maintenant que toutes nos demandes d’amour sont entendues. L’Univers est rempli d’anges qui se spécialisent dans les rencontres et tirent sur les ficelles, le moment voulu, pour créer les synchronismes mettant en scène certaines retrouvailles. J’ai appris la patience. Je n’ai aucun doute. Je sais que l’Univers travaille pour moi.
Parfois, le meilleur n’est pas forcément le plus facile ou le plus douillet mais est toujours parfait.
Et c’est toujours le meilleur pour nous aider à comprendre une leçon, à nous dégager d’un karma ou à franchir une étape qui nous mènera vers ce à quoi nous sommes tous destinés.
Plus nous nous élargissons, plus nous élargissons nos capacités d’abandon et d’accueil et plus le meilleur autour de nous s’améliorera.
Un cadeau inestimable…
Je reconnais que mes passages étroits, mes escalades difficiles, bien ils m’ont préparée au meilleur. Je les reconnais maintenant comme un temps précieux d’apprentissage qui m’a été donné. Certaines rencontres, même lorsqu’elles sont difficiles, lorsqu’elles semblent remplies d’ombres doivent absolument être faites pour arriver à nous rencontrer nous-même.
Soyez tous rassurés, ne perdez pas la Foi ! Aucun d’entre nous n’est destiné à être privé d’amour, ni à vivre seul, à moins qu’il ne le souhaite vraiment.
Une porte ne se ferme que lorsqu’une autre est sur le point de s’ouvrir. Un espace libre n’est jamais perdu par la vie. L’Univers se met en œuvre pour combler tous les vides. Plus on laisse creuser les vides, plus les pleins seront d’importance.
Si l’amour voyage à travers les rayons du soleil, songez surtout à bien ouvrir les volets de votre cœur afin qu’ils ne soient pas arrêtés par ceux-ci. Ne faites pas juste les entrouvrir. Mettez tout en œuvre pour les ouvrir pleinement.
Réjouissez vous ! Il n’existe aucun impossible que l’Univers ne puisse rendre possible.
De l’amour, il y en a profusion, il y en a largement pour chacun. Peu importe le lieu où l’on se trouve, quel quel soit l’intensité de notre rayonnement, on entre toujours en relation avec un être qui nous correspond, comme un diapason. C’est comme ça que nous pouvons être accompagné sur nos chemins de vie.
Soyons le changement en devenant réceptif, ouvert et confiant envers l’Univers. Nous vivons dans un temps où la magie se manifeste à une vitesse grand V. Restez confiant ! Abîmé ou pas !
L’amour chevauche un rayon de soleil présentement et se dirige droit sur vous, pour vous réparer, pour vous enchanter, pour vous faire danser !!!
JUST BE !
Magnifiquement rédigé. Ça touche directement l’âme. Bravo!
Ah bien merci mon cher ! J’apprécie ton commentaire….. En fait, tu es le premier à commenter sur mon site…. J’apprécie beaucoup !! Merci !
Que dire de plus.
Celle là est venu me chercher droit au coeur au début.
Et à la fin il y a ce sentiment d’apaisement.
Et du fond de mon coeur, en te lisant régulièrement……Tu me procure le plus grand bien intérieure.
Lâche pas Nathalie, Tu es vraiment assis dans le bon siège.
Coucou Michel…. merci beaucoup pour ton commentaire… Contente de t’avoir apporté apaisement….. j’aime apaiser.. en fait, c’est ce que j’aime le plus faire… apporter apaisement et réconfort 😉 Merci de me transmettre d’aussi bons mots qui me touchent également énormément…. Toi aussi tu me fais du bien et tu m’apaises… J’y place beaucoup d’énergie… et le fait de recevoir des partages et des commentaires, bien c’est ma paye hihi.. Merci Michel, au plaisir de te revoir peut-être bientôt 🙂