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L’histoire de la trappe à souris ! – Une réalité masquée !

Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regarde sans rien faire…  – Albert Einstein

Une souris vivait dans une ferme depuis quelques années.  Malgré qu’elle ne connaissait pas tous les animaux de sa communauté et que contrairement à ceux-ci, elle n’aille pas de rôle bien défini dans le fonctionnement de la ferme, elle était joyeuse et amicale et ressentait beaucoup de bienveillance et de respect pour ses pairs.   C’était une petite souris très curieuse de nature et elle aimait beaucoup gambader librement respirant le bon air frais et appréciant sa liberté.

Une journée de pluie, alors qu’elle était restée bien au chaud, elle se mit à observer à travers la fente d’un mur le fermier et sa femme, histoire de connaître à l’avance ce qui peut-être se retrouverait à son prochain repas.  Elle les vit ouvrir un colis étrange qui venait tout juste d’être livré.  Mais quel est donc la nourriture de ce colis caché se demanda t-elle ? Quel ne fut pas le choc et la surprise de découvrir qu’il s’agissait en réalité d’une trappe à souris !

Le coeur battant à tout rompre et tremblante de peur, elle se hâta à la grange pour lancer l’alerte du danger qui planait.  En arrivant à la grange,  elle y trouva en premier le poulet.  De sa petite voix aigüe elle se mit à gesticuler avec verve en s’écriant :  «Il y a une trappe à souris dans la maison !  Il y a une trappe à souris dans la maison !».

Le poulet cacassa, se gratta le dos et levant le cou lui répondit: « Petite souris, je comprends bien que cela te pose un problème mais cela n’a tellement aucune conséquence sur moi. Cela ne me dérange pas du tout.  Arrête d’exagérer en dramatisant. Ce n’est qu’une petite trape qui protège les humains de réels dangers. Que voudrais-tu qu’il nous arrive voyons ? Calme-toi ! Ne sois pas alarmiste !  Fais confiance au fermier !  Après tout, n’est-il pas depuis toujours présent pour nous ? Il nous nourrit tous les jours à ce que je sache et nous apporte de la paille ainsi que de l’eau fraîche, voit à notre santé. Tu vois bien qu’il est constamment à notre service».

La petite souris – loin d’être rassurée – se tourna alors vers le cochon et repris son discours enflammé : « Il y a une trappe à souris dans la maison!  Il y a une trappe à souris dans la maison !».

Le cochon se montra fort sympathique en répondant malgré tout :  « Je suis peiné pour toi petite souris que cela te dérange et t’incommode.  Je suis du même avis que le poulet.  Nos dirigeants sont de bonnes personnes.   La trappe ne sera plus-là aux prochaines vacances d’été.  Ne tombe pas dans la possibilité d’un complot. Pourquoi ne pas placer ton attention sur quelque chose qui te fais du bien ?  Sur des pensées joyeuses ? Tiens, penses à ce fromage que nos maîtres émiettent en dînant parfois et que tu aimes tant savourer.   Je ne peux rien faire de plus si ce n’est que de prier pour toi, mais sois assurée de mes prières.  Ça vas bien aller petite souris ! Ça vas bien aller !».

La petite souris se tourna alors vers la vache et lui lança un cri désespéré :  «Vache ! De grâce, écoutes-moi!  C’est du sérieux.  Il y a quelque chose d’anormal présentement.  Je le sens au plus profond de mes entrailles. Je ne peux pas ne pas vous prévenir. Il y a une trappe à souris dans la maison !  Il y a une trappe à souris dans la maison !».

La vache éclata de rire et lui répondit : «Hé bien petite souris, je suis vraiment peinée d’entendre cela.  Pourquoi faire tout ce tapage pour une situation temporaire? Je n’aime pas entendre ce genre de discours.  Je préfère continuer à vaquer à mes occupations car cela me permet de continuer ma vie comme je l’ai toujours vécue jusqu’à présent.   Ne sois pas ridicule avec ce discours.  Une trappe à souris, ce n’est pas tant dangereux que cela ! Ça protège nos hôtes ainsi que toi des prédateurs. Désolée petite souris mais cela ne me fait pas un pli sur le ventre. Arrête de tenir ce discours, tu ne fais que troubler l’esprit du groupe.  Nous voulons savourer notre calme et notre paix».

C’est ainsi que la petite souris s’en retourna bredouille et tête baissée à la maison. Elle était bouleversée.  Elle était aussi découragée de devoir affronter l’ennemi seule.  Elle se sentait réellement en danger. Elle aurait aimé un peu de solidarité de ceux avec qui elle vivait depuis des années.

Notre petit sourie se sentait triste d’avoir été ridiculisée par ses pairs. Elle essaya d’oublier qu’on s’était moquée d’elle tout en restant vigilante.  Au cours de la nuit qui suivit, un bruit étrange retentit dans toute la maison.  Un claquement métallique .

Elle entendit soudainement la femme du fermier courir à la cuisine. La petite Souris se glissa dans la fente du mur pour observer l’action qui se déroulait dans la maison.  Dans la noirceur de la nuit, elle vit la femme du fermier,  qui empressée d’aller voir ce qui avait été attrapé par la trappe à souris, glissa sur la queue d’un serpent vénéneux qui avait été happé.  La femme du fermier ne vit pas à ce moment le serpent qui affolé, la mordit à la cheville.

La femme du fermier gémissant de douleur, le fermier s’empressa de la conduire à l’hôpital.   Elle revint à la maison quelques heures plus tard, mais hélas, avec une forte fièvre.  Dans l’espoir de soulager sa femme, le fermier désespéré, sortit machette à la main, pour se rendre à la grange afin de rapporter le principal ingrédient du remède, qui selon lui, viendrait à bout de sa fièvre. Tout le monde sait que la soupe au poulet est idéal pour la fièvre découlant de n’importe quel virus.

Malgré ce remède, la femme du fermier s’affaiblit.  Dans les jours qui suivirent sa maladie empira tellement, qu’à ce point, tous les amis et les voisins vinrent à son chevet la veiller 24 heures sur 24.  Naturellement, pour les nourrir, le fermier dut faire boucherie à nouveau mais cette fois, avec le cochon.

Malgré les prières et la veille de tous ces gens de bonne volonté, la femme du fermier ne prit pas du mieux et elle finit par mourir d’agonie.  Beaucoup de gens vinrent donc assister aux funérailles.  Le village entier vint aux funérailles de la femme du fermier.  Le fermier dut donc abattre la vache afin de servir assez de viande à tous ceux venus assister aux funérailles.

Cette histoire se déroula sous l’oeil ahurit de la petite souris qui surveillait tout ce va-et-vient de la fente du mur en ressentant à l’intérieur d’elle une grande tristesse et beaucoup d’impuissance.  Si seulement ses amis l’avaient écouté et avaient cru en elle.  Peut-être auraient-ils pu, ensemble,  éviter cette tragédie ?

CE QUE CETTE MÉTAPHORE NOUS ENSEIGNE :

Dans l’effort pour distinguer le discours vrai de la fiction et établir ainsi entre eux une frontière, suppose le déclenchement d’une autre activité qui conduit, par cause à effet, à la naissance de vérités nouvelles.

𝗡’𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘂𝗻 𝗺𝗼𝗱𝗲 𝗱𝗲 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗼𝗻𝘀 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗶𝘃𝗿𝗲 ? 𝗨𝗻 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝘃𝗿𝗮𝗶 ? 𝗧𝗿𝗮𝗻𝘀𝗽𝗮𝗿𝗲𝗻𝘁 ? Nier sans s’ouvrir, sans s’informer, sans prendre le temps de regarder et de faire nos propres recherches, c’est aussi se fermer à de possibles vérités.

La philosophie utilise fréquemment la fiction. On pourrait se dire alors qu’elle se lie à ce qui paraît contraire à son but. Il ne semble pas que le faux doive mener au vrai, mais qu’il doive être évité à tout prix.

Est-ce peut-être parce que la philosophie ne peut pas être le pur exposé de la vérité ? Et qu’elle devrait accepter provisoirement 𝗱’𝗲𝗻 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲𝗿 𝗲́𝗹𝗼𝗶𝗴𝗻𝗲́ 𝘀𝗼𝗶𝘁 𝗽𝗮𝗿 𝗶𝗺𝗽𝘂𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝘀𝗮𝗶𝘀𝗶𝗿 𝗹𝗮 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗲́ ou soit 𝗽𝗮𝗿 𝗶𝗻𝗰𝗮𝗽𝗮𝗰𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝗻𝘀𝗲𝗶𝗴𝗻𝗲𝗿 𝘁𝗲𝗹 𝗾𝘂𝗲𝗹 à ceux qui restent dans l’erreur?

𝗔̀ 𝗺𝗼𝗻 𝗵𝘂𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗮𝘃𝗶𝘀, 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗿𝗲𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗵𝗶𝗹𝗼𝘀𝗼𝗽𝗵𝗶𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗳𝗶𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝗿𝗮𝗱𝗼𝘅𝗮𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝗺𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗲 𝗱’𝗲̂𝘁𝗿𝗲 𝗲́𝘁𝘂𝗱𝗶𝗲́𝗲.

𝗦𝗼𝘆𝗼𝗻𝘀 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗲𝘀 𝗴𝗲𝗻𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗿𝗲́𝗳𝗹𝗲́𝗰𝗵𝗶𝗿, malgré que parfois cela nous demande un effort intellectuel et une sortie de zone de confort pour ces paresses mentales de ne pas vouloir déranger la routine de nos conforts et/ou venant ébranler nos convictions profondes et nos croyances.

𝗖𝗮𝗿 𝗰𝗲𝗹𝘂𝗶 𝗼𝘂 𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘁𝗲 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗮̀ 𝗿𝗲́𝗳𝗹𝗲́𝗰𝗵𝗶𝗿 𝗲𝘀𝘁 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶 𝗰𝗲𝗹𝘂𝗶 𝗼𝘂 𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝘂𝗻 𝗷𝗼𝘂𝗿 𝘁𝗲 𝘀𝗮𝘂𝘃𝗲𝗿 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲 𝗮̀ 𝘀𝗼𝘂𝗿𝗶𝘀 𝗾𝘂𝗲 tu ne verrais pas venir.  𝗝𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗶𝗻𝘃𝗶𝘁𝗲 𝗮̀ 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗼𝗻𝘁𝘀  !

Ce que cette métaphore nous enseigne : Soyons dans l’𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁𝘂𝗿𝗲, 𝗹𝗮 𝘃𝗶𝗴𝗶𝗹𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗳𝗹𝗲𝘅𝗶𝗼𝗻 que nous devrions toujours tenir lorsque certaines informations – même lorsqu’elles nous apparaissent ridicules, superflues et impossibles – parviennent jusqu’à nous.  Lorsque vous entendrez 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 (𝗹𝗮𝗻𝗰𝗲𝘂𝗿 𝗱’𝗮𝗹𝗲𝗿𝘁𝗲) vous livrant un danger (évident à ses yeux) et 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲 𝗲́𝘃𝗶𝗱𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗻𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝗻𝗲𝗿, souvenez-vous que:

lorsqu’un seul des nôtres est menacé, nous sommes tous en danger.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗶𝗺𝗽𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲́𝘀 𝗲𝗻𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲, 𝗶𝗰𝗶 𝗲𝘁 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘁𝗲𝗻𝗮𝗻𝘁, 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱 𝘃𝗼𝘆𝗮𝗴𝗲 𝗾𝘂’𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗮 𝘃𝗶𝗲. Et sur un plan inconscient, nous avions décidé de voyager ensemble au départ !!!

𝗔𝘆𝗼𝗻𝘀 𝗹’𝗼𝗲𝗶𝗹 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗲𝘁𝗶𝘁𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗿𝗶𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗯𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗺𝗲́𝘁𝗮𝗽𝗵𝗼𝗿𝗲. 𝗢𝘂𝘃𝗿𝗼𝗻𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗹’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲. 𝗘𝘀𝘀𝗮𝘆𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲𝗿, 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗮𝘂-𝗱𝗲𝗹𝗮̀.

𝗟’𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁𝘂𝗿𝗲, 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗳𝗹𝗲𝘅𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗹’𝗲́𝗹𝗮𝗿𝗴𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝘅𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗲𝗻𝘀𝗲́𝗲𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗳𝗲𝗿𝗼𝗻𝘁 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱𝗶𝗿.

𝗝𝗨𝗦𝗧 𝗕𝗘 ! 💙💙💙
𝗘𝘁 𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝘀’𝗮𝗷𝘂𝘀𝘁𝗲𝗿𝗮…

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Showing 2 comments
  • Coral Baker
    Répondre

    What a information of un-ambiguity and preserveness of precious experience about unexpected feelings.

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