Ils ne sont pas venus pour apprendre

Mais que nous est-il donc arrivés en cours de route dites-moi ? Que s’est-il passé en chemin ? Où nous sommes nous perdus ? Nous étions déjà tout ce que nous cherchons désespérément à redevenir présentement.  Si c’était ça que nous étions tous venu apprendre au final : Comment rester soi-même au fil du temps.  Comment préserver son JUST BE d’origine ?

Rappelez-vous comment enfant, nous suivions notre instinct. Nous ne nous demandions pas chaque instant si nous avions pris la bonne décision ou pas. Nous vivions l’instant présent, tout simplement, sans s’attarder au passé. Nous ne nous inquiétions pas du futur à moins qu’on nous disent que s’était bientôt l’heure d’aller au dodo !

On croyait à la petite souris, au Père-Noël, ainsi qu’aux pouvoirs magiques de nos mamans (surtout au pouvoir magique des pansements). Souvenez-vous comment nous ne pensions tellement plus à nos « bobos » quand nous étions trop occupés à essayer d’arracher nos « galles » ?

Nous faisions des trucs, nous avions de grands projets.  Nous dessinions, nous sculptions, nous collions et nous peignions.  Aucun art de nous était étrangé.  Nous découpions tout ce que nous touchions ! Parfois même les cheveux ou les vêtements de nos frères et soeurs. (Bien moi j’ai fait ça… et ma fille aussi 😱).  Nous construisions des « bagnoles »… sans freins et nous survivions à celles-ci !

Nous dansions comme si personne ne nous regardait. Nous nous mettions à chanter pour un rien. N’importe quand. N’importe où. Même aux toilettes…surtout aux toilettes ! Et nous fredonnions jusqu’au temps ou nous étions enfin capable de siffler.  Mais ce n’était rien à comparer au moment où nous apprenions à jouer de la flûte !

Nous arrivions à dire ce que nous voulions dire et se que nous pensions. Sans flafla. Sans peur du rejet.  Nous n’avions jamais besoin de vider nos sacs parce que nous avions déjà exprimé tout ce que nous avions à dire et au moment ou nous voulions le dire. Nous n’accumulions aucun ressentiment.

Nous étions excités. Tellement excités ! Nous avions du mal à comprendre le futur…. Ça demandait de la vigilance à nos parents quand ils nous disaient qu’arrivait bientôt notre anniversaire. Je me souviens du jour ou mon ainé était parti à l’école la journée de son anniversaire en répétant: Maximum Power Ninja. Il s’était transformé en Ninja pour la journée et j’ai dû le ramasser au bureau du directeur en fin de journée pour ses exploits de Ninja.

Mes films préférés étaient ceux que j’avais vu et revu. Mes livres préférés étaient ceux que j’avais lu et relu. Même chose pour ma tenue préférée. Je voulais la porter tous les jours. Je me fichais pas mal de savoir si c’était  »in » ou pas !

Nous les adultes, nous sommes obsédés par ce qui est nouveau. Nous voulons être les premiers à manger dans ce nouveau restaurant, à voir le dernier film sorti, à porter le nouveau jeans « Lolé » ou à obtenir le dernier modèle du « I Phone ».

Petits, nous nous arrêtions en chemin pour sentir les roses.  Rien n’était plus important.  Nous adorions sentir des choses. Nous ne pratiquions pas la discrimination. A moins de l’avoir appris autrement, nous acceptions tout le monde.

Nous exprimions nos peurs. Ce qui permettait à nos parents de nous aider à les calmer. Parfois, la solution revenait simplement à allumer une veilleuse. Si seulement nos anxiétés d’adulte pouvaient disparaître par le simple fait d’allumer une veilleuse !

Nous acceptions les compliments en répondant par « merci » ou « je sais ». Autant que nous donnions facilement, autant que nous acceptions facilement de recevoir !

Nous faisions des siestes.  Peut-être que nous allions les faire en hurlant et en donnant des coups de pieds, mais nous y allions et nous nous éveillions par la suite en meilleure forme.

Nous avions compris que se plonger complètement dans une activité était le secret du bonheur. Nous étions en mesure d’entreprendre avec un grand  »E » et cela mais amis(es) ça s’appelle le « flot ». Nous nous absorbions tellement dans ce que nous faisions que c’était comme si nous nous étions télé portés sur une autre planète.

Je me souviens comment mes enfants fonctionnaient selon leur propre rythme. Les miens déambulaient en frappant les objets comme des cymbales et aucun des objets ne servaient à l’utilité pour laquelle il avait été créé au départ. Ce qui m’a toujours fasciné d’ailleurs comme phénomène… Ils innovaient.

Et si tous les enfants (que nous étions également autrefois) n’étaient pas venus pour apprendre mais plutôt pour éclairer les adultes ennuyeux que nous sommes devenus ?  Observez. Nos enfants nous le rappelle constamment et ensuite arrivent nos petits enfants pour le faire à leurs tours. Il y a toujours une nouvelle relève d’éclaireurs pour nous ramener au moment présent.

Et si retourner à la source était tout simplement de retrouver cette connexion perdue d’avec notre petit enfant intérieur afin de se déprogrammer de tout ce qui nous a été enseigné par cette société et écarté de notre JUST BE d’origine ?

 

JUST BE ! 💙💙💙
Et le monde s’ajustera !