Il est des gens qui, n’étant pas
Parfois lorsqu’on s’en vas très très loin de chez soi et puis qu’on revient, ce qui est plus déroutant ce n’est pas tant tout ce qui a changé mais au contraire, toutes ces choses qui sont restées les mêmes. Comme si vous n’étiez jamais partis, comme si vous n’aviez absolument rien fait. Vous voyez ce que je veux dire ? Les enfants continuent à jouer au ballon sur le terrain vague sur lequel étant petit vous aviez vous-même joué chaque été avec vos amis.
C’est à ce moment qu’on réalise que tout cela pourrait toujours être pareil, mais à l’intérieur de nous, on est différent. Plus rien n’est et ne sera jamais plus comme avant.
Il y a des hommes qui portent en eux leurs expériences jusqu’à la fin de leurs jours et d’autres qui eux, les oublient aussi vite qu’on oublierait le nom d’un ami. Et puis, il y a ceux qui se battent et qui continuent à se battre, même si parfois ils ignorent contre qui ou quoi ils livrent combat et pour qui ou quoi il est si important de ne jamais y renoncer.
On pourrait appeler ça le sentiment du départ. C’est peut-être ce que nous éprouvons chaque fois que nous devons partir très très loin de chez soi, quitter les nôtres pour un certain temps ou dans un endroit que nous ne connaissions pas et que nous entamons une nouvelle vie, avec de nouveaux gens, un nouveau travail pour un certain temps. Ensuite vient le temps de le quitter à nouveau et de repartir vers des horizons différents ou retourner d’où l’on vient, pour vivre une nouvelle histoire, complètement différente, avec des personnes complètement différentes ou tout simplement poursuivre notre vie là où nous l’avions laissé.
Ce pourrait-il que ce sentiment du départ fasse émerger les fantômes de tout ce que nous quittons continuellement dans nos vies et que ces fantômes nous tiraillent constamment l’esprit ? Ce pourrait-il que tout ce que nous quittons se transforme en oeuvres inachevées et trouble notre paix d’esprit ?
Je suppose que pour retrouver la paix, nous devrions tout simplement accueillir les expériences comme elles se présentent à nous, les vivre au moment présent en laissant nos tiraillements-là ou nous les quittons. Si la vie nous pousse à bouger constamment, prenons bien soins de clore nos histoires et de ne rien laisser en suspends pour se libérer, en libérer les autres, pour notre bien mais aussi le bien commun de tous.
JUST BE ! 💙💙💙
Et le monde s’ajustera !